"De battre mon coeur s'est arrêté" de Jacques Audiard

Salut tout le monde, hommes, femmes, enfants, les agés(ées), les moins agés(ées), les rebelles, les timides... bref, bonjours à tout ceux qui sont venus voir ce blog destiné uniquement au cinéma.

Les passionnés (ées) du cinéma, je vous salut ;-)

Pour commencer, je suis étudiant à Nantes dans une école de cinéma: Cinécréatis*. J'ai réalisé deux "clips" dans le cadre de l'école et entamé le projet d'un court métrage avec une petit équipe. Ce blog aura comme principe de présenter chaques films qui méritent de s'y arrêter, et de ce fait, le prochain article sera entièrement dédié à "De battre mon coeur s'est arrêté".

Comme vous deviez vous en douter, je m'incline, de la tête aux pieds, devant ce film qui m'a énormément  marqué et intéressé  : "De battre mon coeur s'est arrêté" de Jacques Audiard, avec Romain Duris. Acteur qui m'intéresse également par son physique et caractère , selon moi, ambigÜe, soit :le  féminin qui y ressort beaucoup et le masculin qui se développe constamment chez lui.

Pour ceux qui souhaitent commencer à débattre sur ce film, l'acteur, où même le réalisateur, n'hésitez pas à y mettre un commentaire. Je serais ravi d'y répondre.

4, Tom répétant sa musique dans son bar

  Salut à tous, comme promis, voici mon commentaire sur "De battre mon coeur s'est arrêté". Un commentaire bien sûr qui, je le répète, n’engage que moi. (cf l’affiche du film dans le 1^er article)

    Tout d'abord, « De battre mon cour s’est arrêté » réalisé en 2005, est un remake du film « Mélodie pour un tueur » (titre original : « Finger ») de 1978 par James Toback. Jacques Audiard (cf image 1), le réalisateur de « De battre… » a suivit la structure « global » du film de Toback mais là bien sûr mis à sa sauce. Résultat, un film unique en son genre qualifié de Néo- réalisme, rare dans le cinéma français actuel (autrefois on parlait du néo – réalisme Italien.), à part peut être le film récemment sortie  aux critiques mitigés, « Truand » de Frédéric  Schoendoerffer.

 Mais avant tout, le Synopsie* pour tous ceux qui ne connaissent pas encore le film:

  "Tom a 28 ans, et semble bien parti pour continuer à poursuivre le destin de son père, un véreux de l'immobilier. Seulement Tom a également un rêve secret : devenir un pianiste talentueux, et embrasser la fabuleuse carrière artistique de sa mère. Encouragé par une rencontre qu'il prend comme un signe du destin, Tom tente de préparer une audition..."

 Un film récompensé au Festival de Cannes pour le:

                           _Meilleur film 

                        _Meilleur acteur pour un second rôle (décerné à Niels Arestrup) A remarquer que cet acteur, de théâtre habituellement,  vient de terminer son premier long métrage : « Le Candidat ». A voir.

                          _Meilleur espoir féminin (décerné à Linh-Dan Pham) Jeune actrice, répéré dans ce film et donc en tournage pour le premier long métrage de Marc Caro « Dante 01 ». Un film de science fiction très attendu. 

                          _Meilleur réalisateur

                         _Meilleur adaptation (décerné à Jacques Audiard et Tonino Benacquista, le co-scénariste)

                         _Meilleur musique (décerné à  Alexandre Desplat) et également récompensé au festival de Berlin 2005 avec l’Ours d’Argent de la meilleur musique

                          _Meilleur Photographie (décerné à Stéphane Fontaine)

(sans oublier)_Meilleur montage (décerné à Juliette Welfling)

 Attention ! Pour ceux qui n’ont pas encore vu le film, je leur conseillerais d’éviter de lire le commentaire qui suit!  

   Tout d’abord, c’est un film qui se veut être au plus près de la vérité, traitant de la vie d’un jeune homme dans un milieu où le « masculin » est dominant. Une exigence démontré par les nombreux plans séquences* du réalisateur (le premier plan séquence étant à mon avis le plus réussi depuis des années dans le cinéma français, cf image 2) et le choix de la caméra épaule -utilisé avec intelligence, je le précise, car aujourd’hui cette technique est utilisée pour tout et pas grand chose. Le tout avec un éclairage limité ce qui nous plonge dans l’univers désiré, le milieu du « banditisme immobilier masculin ».

    Le jeune homme, Tom,  joué par Romain Duris, est tout sauf un tendre. En effet, dès les premières séquences du film, on le verra avec l’image de quelqu’un qui ne tient pas en place et d’excité psychologiquement. Il qualifiera la petite amie de son père, devant lui, de :

 _ Tom : « […] c’est une pute, Papa »

 Une  manière de dire que Tom  n’est pas tout blanc, et  reste un jeune pas forcément plus intelligent que les autres. Dans le commentaire du réalisateur, Audiard parlera de son mépris face à Tom au début du film, ce qui évidemment changera par la suite. Sinon il serait difficile de s’y accrocher rajoutera t-il.

 _ le réalisateur, avec humour : « […] c’est une gentille fille » 

 Ainsi, le rapport aux femmes reste encore très machiste, très limité, ne les respectant que par son bon plaisir. Cependant il évoluera en fonction de ces rencontres.

 De ce fait, on verra son ancien professeur de piano – page tournante du film- que Tom retrouvera par hasard, qui lui proposera de faire une audition en tant que pianiste concertiste O_O   .Pur illusion bien sûr, mais qui au fond de lui même, lui fera espérer qu’un autre monde est possible, que sa vie actuelle n’est que violence, mensonge, règlement de compte etc.

 La musique qui étudiera sera en parfait accord avec son état psychologique. Une musique où les notes doivent être hachées, saccadées, où il suffit (avec un minimum de technique bien sûr) de « taper » les notes, plutôt que de les jouer comme dira le réalisateur. C'est-à-dire que l’on rejoint plus du Bach que du Chopin, qui demanderait trop de sensibilité. Tom n’aurait pu le jouer, son caractère étant au antipode de la sérénité. D’où ces brusques « agitations » lorsqu’il n’arrive pas à jouer des passages plutôt mélodiques (cf image 3 et 4).  A noter, la musique du film, d’Alexandre Desplat, animant l’histoire avec beaucoup de profondeur, s’avère une suite représentant à l’évolution du caractère de Tom. Magnifique musique, sensible tout en étant menaçante, correspondant avec merveille au personnage.  

 Tom rencontrera plusieurs femmes dont le regard changera constamment, virant de « pute » à la «  sublimation » (cf image 5) ou encore à l’amour, par une maturité se fera sentir.

 Un film donc, qui ne peut nous laisser indifférent par ces aspects techniques, esthétiques, et scénaristiques. Sans oublier les acteurs, notamment Romain Duris qui à hélas manqué le César du meilleur acteur à Cannes.

            Le prochain article sera destiné à un film de Kubrick "Orange mécanique" (il passera dans une semaine à la télévision si vous ne l'avez pas encore vu ;) Puis pour ce détendre un peu, j'ai rélisé un petit clip avec un ami, dont j'en suis assez content d'en l'ensemble ;)  Il sera diffusé également pour le prochaine article. Voià très chers spectateurs, en espérant que ce commantaire vous à un peu éclairé sur ce film.

 PS: Si vous voulez prendre contact, parler davantage de cinéma, ou pourquoi pas s'entraider, voici mon e-mail: www.hlagorce@voila.fr